Wagon n°13

[HRP : je ne sais pas si vous voulez faire une nouvelle section du train pour la deuxième année ou pas, en tout cas je poste, s'il le faut je déplacerai mon topic. Mon premier post ! ]


Cunégonde monta à bord du Poudlard Express, sans se préoccuper des "oh !!" et des "ah !!!" des autres enfants de son âge qui prenaient le train pour la première fois. Déjà des regards se posaient sur elle, mais la fille ne s'en souciait guère, elle y était malheureusement trop habituée. Traînant sa grosse valise marron derrière elle, Cucu avançait dans l'allée, décidée à trouver un wagon où elle passerait le voyage seule et paisiblement. Arrivée au bout du véhicule, elle vit sur sa gauche un wagon qui paraissait en piteux état par rapport à ses congénères. Les chiffres de sa porte, autrefois brillants, étaient ternes et à moitié effacés, mais malgré cela Cunégonde réussit à voir qu'il s'agissait du wagon numéro treize. Elle ouvrit la porte et son regard globuleux se posèrent sur une banquette en cuir toute rapiécé qui aurait bien eu besoin d'un rafraîchissement durant l'été. Cunégonde s'installa sur la banquette, sentant les ressorts s'enfoncer dans son dos. Puis elle ferma les yeux et partit chez elle...

L'herbe verdoyante sous ses pieds nus la chatouillait, mais elle n'y prêtait aucune attention, toute occupée qu'elle était à dévisager ce bel inconnu qui se tenait au bord de l'étang. L'avait-il remarqué ? Cela elle n'en doutait pas, avec ses longs cheveux blonds ondulés, son teint de porcelaine et ses yeux aux couleurs du printemps, elle ne passait pas inaperçu auprès des hommes. Voulant paraître distante, elle entra dans l'eau, à quelques mètres de lui seulement. Il ne la quittait pas des yeux, et Cunégonde n'attendait qu'une seule chose : qu'il se décide enfin à venir lui parler. L'homme semblait pétrifié devant sa beauté surnaturelle, et la jeune fille ne savait plus quoi faire. Soudain, une crampe. Ne pouvant plus nager, elle se débattait tant bien que mal pour garder la tête hors de l'eau.

-AU SECOURS !!! AU SECOU...glouglouglou...

Au loin, elle vit l'homme se mettre torse-nu, plonger dans l'eau et nager en toute vitesse vers elle. A l'instant même où toutes ses forces l'abandonnèrent, un bras puissant la saisit par la taille pour la ramener à la surface. L'homme la déposa délicatement sur la plage, lui tendant une serviette.

-Ca va mademoiselle ?

Un bruit sourd ramena Cunégonde à la réalité. Un élève voulait s'installer dans son wagon, plutôt mignon le jeunot, mais quand il aperçut Cucu, il fit demi-tour sans demander son reste.

Indira avait cru halluciner quand deux personnes d'environ son âge avaient traversé... un pilier ?

*C'est donc ça se mystérieux 9 3/4... Je savais bien que ce n'était pas un truc normal.*

Elle dit au revoir à ses parents côté moldu et traversa seule. Là elle suivit les gens qui montait des le train, se laissant portée par la foule. Son sari authentique couleur safran, qu'elle portait ce jour là plutôt maladroitement sur un pantalon de toile vert foncé et un tee shirt blanc basique, se déchira en s'accrochant à la cage d'une chouette.

- Hey, tu pourrais faire attention ! dit-elle au propriétaire de l'animal, pour qui un léger accroc de le vêtement d'une inconnu, si peu commun soit-il, ne paraissait pas un motif suffisant pour s'excuser.

Elle grimpa dans le train, hissa ses lourdes valises, puis trouva un wagon presque vide. En effet, un garçon venait juste d'en sortir et son visage trahissait un incofort certain. Indira regarda le numéro et songea que le "13" faisait fuir les gens.

* Pffff, treize ou pas treize, ça ne change rien, si le train déraille, tout le monde y passe !*

Elle entra et compris sur le coup. Il se tenait là une fille de son âge, qui malheureusement pour elle devait être la plus laide quelques kilomêtres à la ronde. Indira ne se démonta pas : elle ne connaissait personne mais ceux qui s'arrêtaient à la beauté extérieure ne valaient sûrement pas la peine d'être connus.

- Salut, je peux m'installer ? Avec un sourire, elle ajouta : Moi c'est Indira. Mais si ça te tente tu peux m'appeler Indi.

La porte du wagon s'ouvrit une nouvelle fois, laissant apparaître une jeune fille typée indienne. Dès qu'elle aperçut Cunégonde, elle eut un lèger sursaut, mais se mit à sourire si franchement que Cucu ne sut pas quoi en penser.

*Elle est habillé comme un sac celle-là ! Si maman voyait ça...*

- Salut, je peux m'installer ? Moi c'est Indira. Mais si ça te tente tu peux m'appeler Indi.

Cunégonde se voyait mal refuser la place de ce compartiment quasiment vide à Indira. Etrangement, elle semblait vouloir faire connaissance avec Cunégonde, ce qui n'était jamais arrivé auparavant.

-Euh... bah ouais tu peux t'asseoir si ça te chante. Moi c'est Cunégonde André, et... euh...

La jeune fille lui avait donné son surnom, elle devrait peut être faire la même chose ?

-Si tu veux tu peux m'appeler Cucu...

Un blanc s'installa entre les deux filles. Les premières rencontres ne sont jamais faciles, il y a souvent une sorte de gêne entre les deux interlocuteurs. Heureusement c'est ce moment-là que choisit le charriot à friandises pour débarquer devant leur compartiment. Une dame d'une cinquantaine d'années avec des cheveux frisés et blonds s'adressa à elles d'une voix suraiguë.

-Vous voulez quelque chose mes jol...argghhh... mes petites... ?

Jolies. Cunégonde sentait bien que la dame avait failli dire "jolies" mais c'était rétractée au dernier instant lorsqu'elle eut aperçu Cunégonde. Mais la jeune laideur s'en fichait : elle avait l'habitude.

-Donnez-moi un sachet de dragées surprises de Bertie Crochue, et euh... une chocogrenouille.

Une fois sa bourse un peu plus légère, Cucu tenta d'entamer la conversation avec Indira. Elle lui tendit le paquet de dragées qu'elle venait juste d'ouvrir pour lui faire signe d'en prendre un, avant de plonger elle-même la main dans le sachet. Raclure de bidet, pas de chance.

-Dis-moi, Indi, c'est pas le nom d'un chien ?

-Euh... bah ouais tu peux t'asseoir si ça te chante. Moi c'est Cunégonde André, et... euh...

*Aïe... Cunégonde c'est pas le genre prénom qui aide...*

-Si tu veux tu peux m'appeler Cucu...

*ça non plus ça n'aide pas !*

Indira ne désirais pas lui lancé un mielleux - et faux - "Cucu, c'est sympa comme p'tit nom" mais ne savais pas sur quoi lancer la conversation. Elle garda donc le silence. Soudain elle vit un gros chariot chargé de friandises qu'elle n'avait jamais vu puis une dame genre "gentille madame qui aime s'occuper de ses petits enfants". Elle rompit donc le blanc qui flottait dans le wagon n° 13.

-Vous voulez quelque chose mes jol...argghhh... mes petites... ?

Indira se sentit révoltée. *Ca devrait être interdit de faire d'aussi gros sous entendus sur le physique des gens !*

-Donnez-moi un sachet de dragées surprises de Bertie Crochue, et euh... une chocogrenouille.

- Rien pour moi., ajouta Indira le poing serré. La femme ne l'avait pas fait exprès, mais cela ne changeais rien à ses propos.

Cunégonde tendit à Indira le parquet de dragées. Elle jeune moldue n'en avait jamais vu de telles sucreries. Elle en vit un orange et l'attrappa.

-Dis-moi, Indi, c'est pas le nom d'un chien ?

*Eh ben, j'me fais de la peine pour les insultes qu'elle reçoit et elle sous-entends que j'ai un surnom de chien !*

- Ben, en fait, dans l'film le nom du chien c'est Indiana et Indi est le surnom d'Indiana Jones. Donc lui à le nom du chien et pas moi. Mais t'as des bonnes références niveau ciné !

Indira sourit. Cunégonde n'avait pas l'air méchante, il aurait été maladroit de l'envoyer sur les roses juste pour ça alors que son physique difficile avait déjà du lui valoir un bon nombre de remarques. La jeune fille se décida pour manger le bonbon orange qu'elle tenait encore dans la main.

- Uh ? On dirait que ça à le goût de citrouille ! Je pensais que ce serait orange ou un autre truc plus commun. Ce sont des bonbons sorciers ? Et je crois que tu as pris un grenouille-choco ou un truc du genre... Ne me dis pas que ça à le goût de grenouille ! lança-t-elle en riant.

Après les explications de Cunégonde, Indira ajouta :

- Je suis une enfant de... moldus. J'ai cru lire que c'est comme ça qu'on dit. Du coup, ce monde me parait... bizarre. Mais ça ne m'effraie pas ! Loin de là, j'adore les défis !

- Je suis une enfant de... moldus. J'ai cru lire que c'est comme ça qu'on dit. Du coup, ce monde me parait... bizarre. Mais ça ne m'effraie pas ! Loin de là, j'adore les défis !

Indira parlait, et parlait, et parlait encore, sans jamais s'arrêter de parler, et de faire fonctionner sa langue, elle parlait, et parlait, et parlait... Le fait que Indira soit une enfant de moldus ne gênait pas Cunégonde pour le moins du monde, car elle n'était pas du genre à rejetter les gens qui semblaient vouloir être sympathique avec elle. En même temps, c'était la première fois que cela lui arrivait, et elle ne savait pas trop comment s'y prendre.

-Poudlard est un défi pour une enfant de moldus, tu vas vers un monde qui t'est totalement inconnu...

Et elle aussi... Devoir quitter son nid douillet pour aller se jeter dans le monde sauvage d'une école remplie d'adolescents moqueurs. Mais elle ne se laisserait pas faire. Pas cette fois-ci.

Un sifflet se fit entendre, les banquettes commencèrent à vibrer, et le train se mit en marche. Cunégonde regarda le quai s'éloignait par la fenêtre, alors que des parents faisaient de grands signes à leurs enfants, y compris ses propres géniteurs. La conversation avec Indira tournait en rond, et la jeune fille finit par s'assoupir, la tête contre la vitre...

-Ca va mademoiselle ?
-Ma jammmmbeee !!!
-Ce n'est rien, juste une crampe passagère apparemment, il suffit d'étirer le muscle pour...

Il prit la jambe de Cunégonde de sa main gauche, qui était incroyablement douce, et la tira doucement vers l'arrière. Soudain, la douleur cessa.

-Voilà, ça va mieux ?
-Vous êtes un véritable magicien !
-Oh ce n'est pas grand chose vous savez, je suis médecin... Docteur David. David David.
-David David ?
-Oui, c'est une blague que m'ont fait mes parents, c'était de grands comiques.
-C'était ?
-Oui, ils sont morts quand j'avais douze ans, un accident de voiture.

Cunégonde émit alors un petit "ohhhh" de pitié pour ce charmant jeune homme qui venait de lui sauver la vie et lui confier déjà la sienne. Elle se rappela alors qu'il ignorait son nom.

-Je m'appelle Cunégonde André, je suis enchantée de faire votre connaissance...
-Cunégonde, quel charmant prénom ! Ce n'est pas commun, tout comme l'est votre beauté... Voudriez-vous me laisser le plaisir d'être votre Candide le temps d'une soirée ? Disons demain soir ?

Cunégonde s'apprêtait à répondre lorsque...

-AIE !!!

La grosse valise que Cunégonde avait posé dans le filet au-dessus d'elle venait de tomber sur son crâne dans un grand fracas. Elle atterrit par terre et, sous le choc, s'ouvrit, laissant apparaître toutes les belles robes de Cunégonde.

-Oh non !

Les deux filles continuèrent à papoter puis il y eut un blanc. Indira détestait cela. Il y avait des biens des livres dans son sac mais elle n'avait aucune envie de s'y plonger. De manière générale, les livres n'était pas assez "actifs" pour retenir son attention bien longtemps.

Déjà, Cunégonde s'endormait. cependant, son sommeil était peu profond et elle se mis à parler.

-Ma jammmmbeee !!!

Elle continua à marmonner pendant un même moment... Elle prit une mine interrogatrice puis s'exclama "David David ?" puis continua à dire des choses incompréhensible en marmonant. Un moment elle se mit à avoir un ronflement léger. Indira se lassa du spectacle quand elle réalisa qu'elle espionnait d'une façon ou d'une autre le rêve de quelqu'un. Elle décida donc d'agir...

- Oh ! Cucu !!! Eh oh, tu parles dans ton sommeil !

Cunégonde n'eut pas le temps de réagir puisque ce fut ce moment que choisi la valise pour tomber du filet. Elle tomba sur la tête de Cunégonde puis s'ouvrit sur le sol.

-Oh non !

- Comment ça "oh non ?" !!! Toi ça va ? Tu te prends une valise sur le crâne et tu t'inquiètes pour elle ?

Comme Cunégonde ne semblait pas souffrir, Indira ce laisa aller à une petite remarque.

- Ne le prend pas mal, mais tu as réussi à caser une quantité assez impressionnante de dentelle et de fanfreluches dans cette valise ! Sérieux, je suis bluffée !

Puis, marquant une courte pause, elle ajouta "Attends, j'vais t'aider !"

Elle commença à ramasser les affaires avec Cunégonde

- Ne le prend pas mal, mais tu as réussi à caser une quantité assez impressionnante de dentelle et de fanfreluches dans cette valise ! Sérieux, je suis bluffée !

Et voilà. Cunégonde savait que cela ne pourrait pas durer. Indira venait de sortir la première réflexion désagréable depuis le départ du Poudlard Express, mais cela, Cucu s'en doutait. Indira prononça un vague "je vais t'aider", mais la fille n'écoutait déjà plus. Elle ne ramassa pas ses robes qui gisaient sur le sol, puis sortit dans le couloir sans un mot. Là, avant d'avoir pû faire ne serait-ce qu'un pas, un garçon la montra du doigt à son copain et tous deux explosèrent de rire. Cunégonde se décida donc à affronter Indi, parce que un c'était une fille, et que deux elle était seule.

-Tu crois que tes vêtements sont mieux que les miens ? On dirait que tu as oublié d'enlever ton pyjama ce matin. Et pis d'abord moi je préfère les franfreluches, et j'étais là avant toi, donc si tu as quelque chose contre mes franfreluches tu as quelque chose contre moi donc tu sors de ce wagon. C'est le mien à moi.

Après cela, elle commença à ramasser ses robes et à les fourrer dans sa valise, s'asseyant sur cette dernière pour réussir à la fermer.

Indira n'en revenait pas.

- D'une, je n'ai pas dit ça pour te blesser, sinon je ne me serais pas encombrer d'un "ne l'prend pas mal !". Pourtant tu te permets de m'agresser ! De deux, j'ai dit "dentelle et franfreluche" et pas pyjama ! Tu te prends pour qui pour m'insulter ?

La fillette serrait les poings. Elle ne bougeait pas, et regardait Cunégonde en fulminant.

Le bref moment qu'elle passa à regarder l'autre fille lui révéla toute la laideur de son visage. Les boutons se battaient en duel sur des joues pendantes, ses yeux également étaient tombants : on aurait dit que son visage cherchait, rien que dans sa forme, à s'échapper vers le bas.

Indira eut quelques remords. Pas de regrets, les regrets ne servaient à rien et elle s'était montrée franche. Il valait mieux ça que de garder des remarques dans sa tête... Du moins, tant que les dites remarques ne blessaient pas de trop. Or, Cunégonde avait été blessée.

*Mais pourquoi avoir réagi si tard ? Pourquoi être sortie puis rentrée pour me dire tout ça ?*

Indi analysa ses sentiments... Une question la taraudait. Avait-elle pitié de Cunégonde ? Au bout d'un moment il lui parut que non, qu'elle était énervée contre tout ce qui avait amener cette fille à réagir de la sorte. Les moqueries devaient certainement en faire partie... Mais si cela aurait été de la pitié, elle n'épprouvrait pas cette colère contre Cunégonde, qui rentrait dans l'engrenage des violences et insultes sans résister.

Elle prit finalement la parole

- Je ne vais pas bouger. Je ne sais pas ce qui s'est passé quand t'es sortie, mais je ne méritais pas ce retour fracassant. Tu n'aimes pas mon sari ? Rien à faire... J'ai peut-être manqué de tact en parlant de tes vêtements mais tu n'avais pas à me parler comme ça. Sérieux, j'essaie juste d'être sympa ! On repart à zéro ?

Elle tandis sa main à Cunégonde avec un sourire, ces bracelets s'agitèrent avec un léger tintement.

Astré arpentait le Poudlard Express à la recherche d’un wagon libre, ou tout du moins où il y aurait le moins de monde possible. Cependant la jeune fille étant montée avec quelque retard à bord du train ne parvenait pas à trouver ce lieu qu’elle qualifiait de confortable, tout était occupé ! Alors la difficile adolescente descendait de chaque wagon exploré afin d’en parcourir un autre ce qui suscitait des regards étonnés de la part des autres élèves. Le train ne l’attendit pas et c’est ainsi qu’elle se retrouva « piégée » dans le wagon numéro 13.

_ Quelle poisse ! Marmonna-t-elle, c’est le wagon le plus laid, à croire qu’ils ne le nettoient jamais ! En plus, sans vouloir faire de superstitions, 13 ça porte malheur, en effet quel malheur de s’être faite coincée ici !


Si au moins, il avait été vide cela aurait réconforté Astré, mais il s’avéra que deux autres filles occupaient déjà la cabine. L’une n’était pas gâtée par la nature, l’autre portait un sari jaune qui ne plaisait guère à Astré. Elles s’affairaient à ranger la valise de l’une d’entre elles, qui était probablement tombée lors du démarrage. Astré n’ayant pas le choix attendit que la valise soit remise en place et pénétra dans la cabine, suite à un bref bonjour tout juste audible elle prit place à côté de celle qui était la plus laide et s’étala sur la banquette, contraignant la moche à s’écarter un peu . Les deux autres semblèrent gênées par tant d’audace de la part d’une fille de leur âge. Elles toisèrent cette étrangère qui venait de s’approprier une partie de leur wagon, ne s’était pas présentée et qui les regardait froidement tour à tour. Ces ignorantes ne savaient probablement pas que tout était du à Astré, mais elles devraient commencer à l’apprendre durant ce voyage.
Tout de même, l’associable fit un effort surhumain pour faire preuve de courtoisie et se présenta utilisant le moins de mots possible de crainte de s’écorcher la bouche.

._M’appelle Astré

-M’appelle Astré.

Cunégonde dévisagea la fille qui venait de pénétrer dans leur antre, et qui les prenait un peu trop de haut à son goût. Avec toutes les épreuves qu'elle avait traversée, Cucu ne se laissait plus faire par des personnes de ce genre. Au moins Indira lui paraissait un tantinet plus sympathique. Un tantinet seulement.

-Et alors ? Qu'est-ce que ça peut nous faire que tu t'appelles Astré ? Tout le monde a un prénom, ça n'a rien de surprenant !

La jeune fille venait juste de ranger toutes ses affaires dans son sac avec l'aide d'Indira. Au final, elle mit la valise sur la banquette pour que la nouvelle ne puisse pas se mettre à côté d'elle.

[HRP : désolée pour le retard... en plus je n'ai pas d'inspi !]

*nan mais ca va pas la tête on essaie d'être polie, de se présenter et on se fait rembarrer! ca m'apprendra à la garder fermée c'est tellement plus agréable* La jeune fille renfrognée par les commentaires de l'autre moche lui lança un de ses terribles regards glaciales qu'elle possède lors d'une contrariété répondit:

-c'est quoi ton problème, moi j'essaie juste d'être polie... et puis c'esst pas de ma faute si je suis ici dans ce wagon miteux je me suis retrouvée coincée dedans avec toi et je t'assure que ca me fait vraiment pas plaisir alors pour pas me gèner commence déjà par la boucler d'accord?

Elle avait débité sa tyrade avec des expressions les plus désagréables possibles. Si la fille "l'embêtait" à nouveau à lui raconter des futilités innintéressantes en s'énervant, ca serait Astré qui s'énerverait, peut être en viendrait-elle à cogner, mais elle reconsidéra cette décision en regardant la "fille-sac" qui paraissait plus costaude que la moche. Astré détourna son regard de la miss fanfreluche et se calma un petit peu avant de sombrer dans l'indifférence.

(HRP: pas grave pour le retard j'ai rédigé ca vite fait)

-C'est quoi ton problème, moi j'essaie juste d'être polie... et puis c'est pas de ma faute si je suis ici dans ce wagon miteux je me suis retrouvée coincée dedans avec toi et je t'assure que ca me fait vraiment pas plaisir alors pour pas me gèner commence déjà par la boucler d'accord ?

Non mais pour qui elle se prenait cele-là pour lui parler comme ça ? Cunégonde avait tellement souffert dans le passé à cause de personnes qui se comportaient de la même façon qu'Astré, et aujourd'hui elle ne voulait plus se laisser marcher sur les pieds.

-La boucler ? La boucler ? LA BOUCLER ? Non mais qui es-tu pour me dire de me la boucler ? J'étais dans ce wagon avant toi il me semble, alors c'est à toi de dégager si ça ne te plaît pas !!! Il reste une place de libre sur le siège des toilettes, vas-y on t'y attend !

Cunégonde devint rouge à rivaliser avec un coquelicot, puis se rua sur Astré, la renversant contre le sol.

-Miss Astré je suis la plus belle ! Et sans tes cheveux tu seras toujours la plus belle ???

La jeune fille commença à arracher de grosses touffes de cheveux à l'étrangère qui voulait au départ juste s'asseoir pour le trajet à bord du Poudlard Express.

Astré d’habitude si observatrice n’attendit point cette fois ci à ce que l’on se rue sur elle, elle tombas en arrière sous le poids de l’autre fille. Une mèche de cheveux venait de lui être arrachée ce qui eut pour motif de déclencher la fureur de la fillette. Dans son école de moldue elle s’était déjà retrouvée mêlée à des rixes, cela arrivait hélas fréquemment aux personnes trop curieuses de son espèce qui s’approchait de trop près et prenait parfois part aux tensions avec leur langue acérée. Il avait donc été nécessaire d’apprendre à se défendre, d’attaquer et de parer des coups afin de montrer sa vraie valeur et d’inspirer un certain respect de la part d’autrui. (HRP : Mon perso vire un peu en une caricature de racassou cultivée, spécimen assez rare) Ainsi la situation s’inversa, la colère d’Astré qui de plus haïssait qu’on la touche se marqua d’avantage et son poing partit accompagné d’un hurlement sauvage digne de celui d’un tigre féroce (ou plutôt d’une gamine enragée à l’amour propre froissé), et s’écrasa sur le nez de son adversaire.

*Son pif sera peut-être un peu moins long comme ça, qu’elle n’aille pas se plaindre je lui rends service* à cette pensée un sourire mauvais s'esquissa sur ses lèvres puis s'effaça rapidement.

En effet, malgré le coup porté l’autre empoignait toujours sa tignasse brune et ne comptait pas la lâcher, ce qui n'avait rien de réjouissant. Alors Astré lui enserra la gorge de ses longues mains, l’autre cèderait sous l’étouffement. Les secondes parurent des heures puis son adversaire relâcha un peu de pression sur la tignasse de la jeune fille, mais… il y’avait un problème. La rivale s’affaiblissait ce qui déclencha la peur d’Astré si elle continuait l’autre allait être gravement blessée, voir même étouffée. Sans qu’elle ne relâcha pour autant sa victime, les pensées défilaient à toute vitesse dans son esprit d’enfant. Elle se remémora les éléments déclencheurs du conflit. Toutes deux avaient été impolies l’une envers l’autre à cause d’une stupide affaire de place dans un train miteux, dans le wagon 13, ce foutu numéro portait vraiment la poisse pour créer une situation aussi détestable. Après ces multiples réflexions la jeune fille lâcha sa prise et tendit la main afin d’aider la victime à se relever, elle tenait absolument à s’excuser de sa conduite et désirait oublier cette mésentente. Malheureusement, l’autre lui en voudrait sûrement de sa conduite et de sa violence. Peut être allait-elle repoussée Astré qui souhaitait à présent l’aider à se relever, ou alors toutes deux oublieraient et ne s’adresseraient pas un mot jusqu ‘à la fin du voyage, ou encore elles tenteraient de s’expliquer plus calmement. Mais ce qui se passerait réellement la jeune fille était incapable de le savoir. Ce qui à présent lui tenait à cœur était que cette dispute violente soit oubliée le plus vite possible que personne ne s’aperçoive de rien sinon la réputation d’Astré serait entachée, elle ne voulait pas être renvoyée d’une école avant d’y avoir mis ne serait- ce qu’un orteil !

Cependant pour ne pas effacer son attitude impassible elle se contenta juste d’exprimer un « je m’excuse » à peine audible les yeux baissés sur l’autre fille.