nouvelle attaque

Cela faisait une semaine que Meeky avait tout mis en oeuvre pour mettre au point son plan, tout les éléments étaient enfin réunis, elle pouvait passer à l'offensive. Alors que les autres filles dormaient dans le dortoir des gryffondors, elle s'était levée, avait enfilé sa tenue du commando, et était discrètement sortie.

Arrivée dans le Grand Hall, elle avait sorti sa baguette magique, et s'apprêta à lancer le sort qu'elle avait maintes fois effectué dans un coin du parc.

-Escribum cacare !!!

De sa baguette sortit une étrange substance visqueuse et odorante de couleur marron. Meeky se mit alors à écrire sur le mur.





Son méfait accomplit, elle rangea sa baguette et contempla son oeuvre.

Voilà qui devrait convaincre pas mal de gens de venir me rejoindre !

Entendant des bruits de pas, elle se dépêcha à repartir se coucher.

Jäson était d'humeur guillerette, comme tous les jours avant de voir ses élèves en cours. Il passait dans le hall, comme de d'habitude, pour passer dans le parc, un livre glissé sous le tentacule de Deämon, quand soudain (j'adore ce mot emprunt de tant de suspens. Vous avez peur maintenant, avouez! hahahaha...hum...). Soudain, il sentit une odeur irrésistible, le fumet si relevé et si caractéristique de...

-La merde! Jäson, sa sent le Caca-Boudin! Ô Bélial! C''est pire que les déjection du Grand Dragon!

Le viking ne tint pas compte pour la millième fois de l'intervention si intelligente de Deamon, et se dirigea, lentement, parce que vraiment ca sentait fort, vers l'origine de la chose. Il découvrit alors, au détour d'un pilier, une jeune fille, les mains crottées, et, sur le mur, en face d'elle, marqué, en crotte sur pierre:

A bas Gryffondor ! Préparez-vous à la guerre, le sang des rouges et ors va gicl...

Jäson s'arrêta net, et on aurait pu croire que de la fumée s'échappait de ses oreilles.

-MADEMOISELLE, j'exige une explication! Je suis directeur de Gryffondor, et ce que je vois, écrit par vos soins, me fait bondir, et me donne envie de vous faire nettoyer avec votre langue cette infamie! alors, explication!

IL avança de trois lourds pas vers l'élève et la foudroya de son regard.

Meeky arriva au lieu de son méfait quelques heures plus tard.

L'assassin revient toujours sur les lieux de son crime il paraît...

Elle vit une fille de Serdaigle, apparemment une première année, en conversation avec son nouveau directeur de maison.

A croire que ce poste est maudit !

-MADEMOISELLE, j'exige une explication ! Je suis directeur de Gryffondor, et ce que je vois, écrit par vos soins, me fait bondir, et me donne envie de vous faire nettoyer avec votre langue cette infamie! alors, explication !

La préfète de Gryffondor choisit ce moment-ci pour intervenir.

-Monsieur, si je peux me permettre, je ne pense pas qu'elle soit coupable. Je suis tout aussi horrifiée que vous, je peux vous l'assurer, mais Serdaigle n'est pas réputée pour être une maison un peu trop "sage" ? Si elle est capable d'agir de la sorte, alors cela voudrait dire que le Choixpeau s'est trompé, ce qui n'est encore jamais arrivé il me semble.

Meeky ne savait pas si elle devait continuer ou pas. Elle ne connaissait pas encore très bien le professeur de vol, mais en avait entendu parler.

-De plus, qui en veut aux gryffondors au point de vouloir la guerre ? Ce sont forcèment les serpentards qui ont fait le coup, je ne vois personne d'autre monsieur.

Maintenant elle devait se taire et voir la réaction de l'homme. L'odeur était vraiment intenable, la jeune fille était fière d'elle. Et qui viendrait l'accuser ?

Alors qu'il errait dans les couloirs, Charles se retrouva nez à nez avec Meeky, le nouveau professeur de vol qui n'avait pas l'air commode, et une nouvelle serdaigle qui paraissait apeurée. Ca puait, et ce n'était pas la sueur de Meeky... Soudain il vit l'inscription sur le mur.

-Oh non !

Personne ne l'avait vu arriver, et ils se retournèrent tous vers lui en même temps.

-Je... Vous savez qui a fait ça ?

Il regarda tour à tour le prof, la gamine, et Meeky.

-A ton avis qui a pu faire ça ?

Je t'avais dit que l'on ne devait pas se relâcher et rester en position d'attaque et de force ! Je suis sûre que c'est un coup de Lionel !
Ne dis pas de bêtises, ce n'est pas son style, beaucoup trop...
Sale ?
...trivial.
En tout cas, il faut remotiver les troupes du commando !
Les troupes ? Quelles troupes ? A part nous deux, il n'y a pas grand mon...
Nous deux ? La fine équipe se remet au travail ?
Je n'ai pas dit ça, je ne sais pas...
Aller quoi, juste pour la gloire de Gryffondor !
Dans ce cas d'accord, mais ça n'ira pas plus loin...
OK ! J'ai une jeune recrue en ligne de mire, je crois qu'elle nous sera utile...
On en parle plus tard, sinon l'autre tordu va nous remarquer.

Charles reporta son attention sur l'inscription. Qui avez pu faire ça ?

Alors qu'il ouspillait la jeune fille aux mains crottées -et elle aurait pu alors s'appeler Cucendron-, une autre gamine se pointa devant l'inscription. Il commencait a y avoir l'un de ces peuple nainesque dans le hall...
Ca mit Jäson davantages en pétard. Non mais c'était pas croyable ça, de voir des gosses avec de si grandes gueules!
Il s'approcha de celle qu'il savait être une des deux préfètes de Gryffondor, et la domina de toute sa hauteur.

-MADEMOISELLE SHINODA, j'ai la légère impression que vous essayez de me manipuler. Ce serait vraiment très grossier de votre part, et en soi un acte de trahison envers le professeur attaché à votre maison. Je pense, d'autre part, que vous avez assez de toupet pour pouvoir qualifier votre comportement de Serpentaresque!

Il se tourna vers la serdaigle, le regard noir.

-Quand à vous, pour l'heure vous êtes la seule suspecte dans l'histoire. Peut-être êtes vous honnête, peut-être pas! La plupart des serials killers ont aussi des visages d'ange mesdemoiselles, ne l'oubliez pas!

Le viking allait ajouter un nouveau paragraphe sur les tueurs en série, Saw et les films gores de séries B norvégiens quand un gosse arriva, la mine décomposée.

-Encore un marmot...on fait crèche aujourd'hui Jäson?

Jäson grogna légèrement, et agita sa chevelure aussi blonde que les épis de blé un matin d'été tandis que le soleil se lève dans l'horizon sangla...hum...

- Très bien les enfants. Pour l'instant je souhaite que l'histoire ne s'ébruite pas. D'abord Mademoiselle de serdaigle va nous laver ce mur, ensuite tout le monde vient avec moi dans la salle des professeurs, où nous aurons ensemble une petite discussion. Miss Shinoda, en tant que préfète, je vais devoir m'entretenir avec vous suite à toute cette série de merdes administratives. Si les gryffondors sont réellement menacés, et je demanderai à Mademoiselle Aubuchon de joindre son point de vue, nous prendrons des mesures.

D'un coup de baguette magique, il fit apparaître un seau et un balai à frange.

-Alors tu blaguais quand tu disais lui faire lécher cette merde à coup de langue?
-Deämon, j'ai le regret de te dire que nous vivons dans un monde plus civilisé que Durmstrang...Miss Serdaigle, nous attendons de voir vos talent de fée du logis...

- ... et je demanderai à Mademoiselle Aubuchon de joindre son point de vue, nous prendrons des mesures.
- Et en quoi mon point de vu peut-il vous intéresser? Ah, je vois...
Difficile de manquer l'inscription. Et elle dégageait une de ces odeurs... C’est ce qui avait attiré Geneviève, comme la plupart des personnes présentes. Bon sang! Cette fois, c'était du sérieux! L'attaque sur Lestat, ce message peu invitant... Geneviève avait espéré que les vacances avaient calmé les esprits, mais non, apparemment. Les hostilités continuaient…

Le professeur de vol fit apparaître seau et balai à frange. Visiblement, il destinait cela à la pauvre Serdaigle de première. Ses mains la désignaient en tout comme suspecte. Mais Geneviève sut aussitôt que ce n'était pas elle.
- Alors tu blaguais quand tu disais lui faire lécher cette merde à coup de langue?
- Deämon, j'ai le regret de te dire que nous vivons dans un monde plus civilisé que Durmstrang... Miss Serdaigle, nous attendons de voir vos talent de fée du logis...
- Monsieur, je sais à quel point vous détestez que l'on vous contredise, mais vous faites erreur en punissant cette jeune fille.
À voir le regard qu'il lui jeta, il s'était déjà fait contredire il y a peu. Geneviève marchait sur des charbons ardents.
- Primo, un élève de première année, même à Serdaigle, ne serait pas capable d'exécuter un tel sort. Il m'est moi-même inconnu. Secondo, je ne voit pas pourquoi une Serdaigle ferait une telle chose contre les Gryffondor. De mémoire, il ne s'est rien passé qui puisse animé une tel animosité. Le sang des rouges et ors va gicler... C'est plutôt agressif pour une simple compétition entre les maisons. Et finalement...

Geneviève s'avança vers le mur et le fixa longuement de son regard de glace.
- Finalement, un crime profite toujours à celui qui le fait. Et je ne vois pas en quoi cela profiterait à celle que vous appelez seule suspecte.
Geneviève était des plus calme. Lentement, les morceaux du casse-tête s'assemblaient dans son cerveau. C'était si simple. Non, vraiment, elle avait connu film policier plus compliqués. Tout était si évident.
- Ce n'est pas non plus l'oeuvre de Serpentard. Ils sont plus discrets dans leurs provocations. Et cela ne leur est pas profitable à eux non plus: c'est trop évident. Quelle maison haït autant Gryffondor? Serpentard, évidement. En voyant ce message, il est évident que les professeurs vont aussitôt enlever des points à Serpentard pour les punir de cet affront. Et qui cela profite?
*Gryffondor, évidement. Une personne de Gryffondor en particulier en fait. Qui déteste Serpentard? Qui ferait tout pour leur nuire? L'an passé, il y avait deux noms sur la liste. Maintenant, il n'y en a plus qu'un : Meeky Shinoda. Et évidement, avec un tel message, il y a de quoi motiver de futurs troupes...*
- Je me propose pour laver ceci avant que d'autres ne voient ce message.
Il fallait agir vite avant qu’elle ne les aille, ses recrus.

Décidement, on lançait à peine un nom au vol et la personne mentionnée jaillissait d'un coin d'ombre. Jäson, ébahit par l'éloquence athénienne de la jeune Aubuchon l'écouta jusqu'au bout.

-Miss Aubuchon, quand on parle du loup, on en voit le bout de sa queue comme on dit...

Il sourit, et poursuivit en hochant la tête.

-Chère subordonnée, je me doute très bien que cette jeune fille, peureuse comme un chiot tout juste sorti des jubes de sa mère n'a pas commi un acte aussi audacieux, je ne suis pas stupide à ce point...
-Il voulait juste s'amuser en gros! hihihihi!

Il l'observa, les traits durs, la voix coupante.

-Me croyez-vous stupide Mademoiselle?
-Elle ta insultée la gosse bien roulée...tu te fais marcher sur les pieds Jäson! Huk Huk Huk...je peux en faire de la purée dis-moi? On peut la torturer un peu hein?
-Non.

Le ton était sans appel. Deämon se crispa et battit en retraite. Ce n'était pas le jour pour blaguer, de toute évidence.

-Vous pensez vraiment que ce message soit l'oeuvre d'un membre de notre Maison? Vous avez si peu de considération envers vos camarades Miss?

Il secoua la tête et soupira. Cette histoire l'énervait. Maintenant qu'il devait gêrer cette "crise" il devait se montrer prudent.

-Et laissez donc cette jeune serdaigle nettoyer ce mur, je suis sûr qu'elle se débrouillera très bien...Il faut former la jeunesse!

Jäson venait à peine de dire ça que la serdaigle avait elle-même entreprit de laver les traces infamantes.
Enfin la jeune fille eut fini son ouvrage, et jäson se tourna vers tous les élèves présents dans le hall.

-Bien, maintenant vous allez tous me suivre, nous allons tous aller dans mon bureau, et éclaircir quelques petits points. Quelque chose à ajouter avant de partir?

- Me croyez-vous stupide Mademoiselle?
Stupide, non. Fou dangereux, oui. Mais Geneviève ne dit pas à voix haute ce qu'elle pensait réellement du professeur et masqua ses pensées derrière son habituel visage inexpressif. La Serdaigle lui jeta un coup d'oeil reconnaissant et Geneviève détourna les yeux comme si elle ne l'avait pas vu. Elle avait proposé son aide et l'avait défendu que par justice. Rien de plus.
- Vous pensez vraiment que ce message soit l'oeuvre d'un membre de notre Maison? Vous avez si peu de considération envers vos camarades Miss?
- Je ne faisais que suivre une démarche logique, monsieur. Et je n'ai accusé personne en particulier.
Elle aurait put en dire plus mais s'abstient. Bien qu'elle détestait Meeky et ses grands airs, elle n’était pas une rapporteuse. De son côté, la Serdaigle avait finit de tout nettoyé. Geneviève sentit son coeur se serrer, mais à peine : il y avait une règle dans son clan amérindien qui disait que chacun devait aider son prochain.
- Bien, maintenant vous allez tous me suivre, nous allons tous aller dans mon bureau, et éclaircir quelques petits points. Quelque chose à ajouter avant de partir?
Geneviève fit non de la tête et lui emboîta le pas.