Galère?

Le grand jour est arrivé. D'habitude, Brian s'annoncait pour le moins... maussade face à un tel épisode... Les fournitures! Les fournitures représentaient à l'évidence la rentrée, et ce n'était forcément pas très réjouissant... Mais le jeune homme était très enthousiaste, entrer à Poudlard, c'était une chose nouvelle, et excitante.

"Bon, par quoi veux tu qu'on commence fiston?"

Il ne répondit pas. En fait, il n'entendit pas, pas grande différence au niveau du résultat bien sûr, mais Brian était beaucoup trop préoccupé par son entrée à Poudlard, il s'imaginait déjà traverser un pont, pour arriver finalement face à d'énormes portes souriantes.

"Par quoi veux tu qu'on commence?"

"Hein?! Euh, oui voilà, les livres bien sûr, le meilleur pour la fin papa!"

Ils se dirigèrent alors vers la banque de Gringotts. Lorsqu'ils arrivèrent enfin, Angus prit son fils à ses côtés en prenant soin de lui expliquer le système de la banque. Brian prit une clef et suivit son père et un des gobelins de service vers un des nombreux wagons qui acceuillaient à bras ouverts leurs clients. Coffre 927. Le gobelin prit la clef des mains de Brian avec un geste brusque, presque violent et ouvrit le coffre.

"T'es riche papa, hein" lanca Brian avec un sourire en coin.

"Comme tu vois, fiston, allez on prend un petit paquet d'or et on s'en va, pas de temps à perdre."

'Petit paquet' voulait dire 300 Gallions. Brian se réjouissait de l'enthousiasme partagé avec son père...

Fleury et Bott.

"Regarde bien, fiston, regarde comment les vendeurs vont courir pour servir ton cher père."

Angus ouvrit la porte de volée et entra d'une démarche rapide, son fils le suivant de près.

"Bon, pas de temps à perdre s'il vous plaît, voici la liste!"

"Oui monsieur, tout de suite monsieur"

L'autorité ou la classe? Les deux peut-être? On ne saurait que dire, mais les vendeurs se pliaient au service de Mr Thompson, sous le regard admiratif de son fils. Plus tard, ils sortirent avec un chaudron rempli d'un bon paquet de livres. Mais qui est ce qui soulève le tout? Ah oui! Je ne vous avais pas parlé de l'homme de main qui trainait partout avec Angus, eh bien c'est ce pauvre bonhomme qui s'occupe du jardinage, de la cuisine, des taches ménagères, de la couture, et du service de main.

Le meilleur pour la fin... en effet! Ollivander, fabricant de baguettes magiques depuis 382 avant Jesus Christ. Brian entra seul.

"Bonjour, vite une baguette magique pour moi je n'ai pas le temps, vite s'il vous plait"

Mais avec Ollivander ca ne marchait pas comme ca... et le jeune homme en fut décu.

*Eh ben, j'ai pas hérité de la classe de mon cher père apparemment, où il est, le vieux?* songea-t-il.

"Mmmm"

Le vieillard était sorti de l'ombre, ce qui ne manqua pas de faire sursauter Brian. Le vendeur posa devant lui une boite noire, lorsqu'il l'ouvrit, il fit la connaissance de sa future baguette magique. Il la prit dans sa main, et la remua au hasard. Il sentit alors comme une complicité imminente entre elle et lui.

"Je la prends, voici votre argent"

Il sortit, enthousiaste, sa baguette noire à la main. 22,5cm, bois d'if, ventricule de coeur de dragon, souple et flexible, lui avait-on expliqué.

Marlyssa Rosewood marchait seule, dans l'allée du chemin de Traverse. Son regard semblait résolu et sa démarche rapide. Elle venait juste de fosser compagnie à sa mère qui devait sûrement être en train de la chercher... La jeune fille n'avait qu'une but : aller chez Madame Guipure pour se trouver une robe de sorcier. Elle n'en avait pas encore et souhaitait plus que tout d'en porter une. Elle se faufila entre les passants, marchant de plus en plus vite. Elle regardait à peine où elle allait et bousculait quelques personnes. De nombreuses fois, elle se retourna pour s'excuser ou pour ramasser ce que les gens avaient fait tomber à cause d'elle.

Elle avait déjà pratiquement tout ce qui lui fallait, c'est-à-dire ses livres, sa baguette et son hibou. Elle approchait bientôt de la boutique et pourrait entrer, quand soudain, elle fonça involontairement sur un jeune garçon, le fouitta de plein fouet, elle trébucha par terre ! Elle poussa un petit cri dans la chute et, se retrouvant à terre, ressentit comme une brulure à la cheville. Elle serra les dents, essayant de se redresser avec difficulté. Les gens autour d'eux les regardaient de travers tandis que Marlyssa se prenait la cheville entre les mains. Elle avait mal. Elle regarda le garçon qu'elle venait de percuter en plissant les yeux et murmura :

- Je suis... vraiment désolée.

Lui n'était pas par terre. Il avait seulement perdu l'équilibre mais s'était rattrapé.

HJ : Désolée, Rp nul !

[HJ: Mais non je suis pas exigeant ]

Brian sentit son corps sauter involontairement. Il perdit l'équilibre mais ne tarda pas à se ressaisir. Par contre il regardait devant lui une jeune fille, apparemment du même âge que lui, dont les jambes s'étaient dérobées sous son corps. Il l'aida à se relever d'un geste amical mais ne lui accorda pas plus d'importance. Il vit son père revenir du Chaudron Baveur avec un sourire radieux et se sentit soudain très gêné...

"Euh... Ce n'est rien ne t'en fais pas"

Grr! Pas la peine de penser à sympathiser. Il poussa la porte de Mme Guipure et entra d'un pas déterminé.

"Attends fiston!"

Brian laissa la porte ouverte dans l'attende de son père. Le magasin était bondé. Des compliments, des regards émerveillés, des exclamations réjouies fusaient de toutes parts. Brian balaya la salle du regard, mais il s'attarda sur Mme Guipure, qui paraissait désemparée devant tant de monde. Lorsqu'elle le vit, elle avait l'air de vouloir lui lancer un "Nous sommes complets, plus de place DESOLEE", mais elle ne se résolut pas à le faire. Il détourna le regard de la vieille dame puis balaya à nouveau l'immense magasin des yeux. C'était un très beau magasin, apparemment mal fréquenté par certains certes, mais les nobles gens ne manquaient pas. Le parquet brillait sous un soleil éclatant mais froid, le toit acceuillait un merveilleux lustre qui trônait au-dessus de tous. Les murs anciens, presque historiques, faisaient place à de larges colonnes, les miroirs reflétaient les créatures les plus infâmes (les elfes) et les personnalités les plus influentes du pays. Brian prit une robe d'un geste brusque, presque insultant, des mains du vendeur, puis alla l'essayer. Une très belle robe, noire, avec des rayures vertes discrètes qui ajoutaient leur touche de beauté... presque provocante.

"Tu la trouves comment, fiston?"

"Je pense que ca ira, merci p'pa!"

"Bon donnez en moi trois ou quatre de ce modèle, et trois de celui-la, et ajoutez lui deux de ce genre, on ne sait jamais."

Le vendeur à nouveau, s'était plié au service de Mr Thompson. Brian le regardait avec admiration. Lorsqu'ils sortirent du magasin, Angus prit son fils d'un geste discret et le mena à... l'allée des embrumes! Le jeune homme avait toujours rêvé de voir ce qu'il y avait là.

"Ecoute, fiston, maintenant tu as 11 ans, t'es plus un enfant, tu peux comprendre les choses de la vie avec plus de maturité, ici c'est l'allée des embrumes, il y a beaucoup de marchandise illégale qui circule un peu partout par là, alors ne vas pas raconter à tes petits copains que t y es venu un jour. Viens, j'ai une surprise pour toi."

[HJ: Angus c'est son père au cas où tu aurais besoin de précision, si tu veux on dira que nos deux persos se rencontrent là, à l'allée des embrumes, et qu'ils auront (enfin) l'occasion de se parler plus intimement.]

Marlyssa releva lentement la tête, et ses cheveux se rejetèrent en arrière. Elle fixa le jeune homme qu'elle avait percouté et vit qu'il lui tendait la main. Elle l'accepta volontier et lui tendit la sienne. Quelques secondes plus tard, elle était sur pied. Enfin, sur pied... sur un pied ! Car l'autre lui faisait mal et elle eut des difficultés à le poser. Elle sourit au garçon qui ne resta pas longtemps et s'enfuit presque aussitôt. Marlyssa le regarda partir avec un sourire malicieux. Il allait lui aussi chez madame Guipure pour une robe de sorcier sans doute... La jeune fille le regarda s'éloigner, entrer dans la boutique quand... Elle sentit une main se poser sur son épaule ! Elle sursauta, se retourna et découvrit sa mère, le regard plus noir et sévère que jamais.

La jeune fille savait qu'elle allait passer un sale quart d'heure en effet, aussitôt, sa mère commença à la sermonner durement sur sa conduite :

- Si tu savais la peur que j'ai eut ! Marlyssa, tu es INCONSCIENTE de t'enfuir comme ça ! Tu ne sais pas sur qui tu pourrait tomber... Oh, mais qu'ai-je fait au ciel ?...

Et cela dura pendant au moins 5 bonne minutes ! Alors que sa mère la sermonnait, Marlyssa, quant à elle, ne bougeait pas, et fixait sa maman sans rien dire. Elle avait le regard indifférent et semblait ne pas se préoccuper de se qu'on lui disait. C'est d'ailleurs pour sa que sa mère insistait encore et encore, exaspéré de voir que ses paroles n'avait pas un grand effet.

Enfin, après avoir bien cassé la bonne humeur de la petite famille et avoir acheté deux robes magnifiquement bien coussus, Marlyssa se retrouva de nouveau seule dans la rue mais... qu'elle rue ? Celle-là ne ressemblait pas aux autres. Elle était lugubre et une affreuse odeur empestait... la jeune avait encore une fois fausée compagnie à sa mère et s'était aventurée quelque part, elle ne s'avait pas où. En fait, elle était dans l'allée des Embrumes. Elle marchait lentement, avançant à petits pas mal assurés, essayant de retrouver son chemin...

Un énorme portail de fer noir, assez inquiétant il faut dire, s'ouvrit devant les yeux émerveillés de Brian. Il s'avança derrière son père d'une démarche hésitante, mais se décida à accélérer le pas quelques secondes plus tard, ce n'était pas le moment de perdre son père de vue! Il regardait autour de lui, espérant voir le plus de détails possibles du paysage immense. A droite et à gauche on arrivait à voir jusqu'à l'horizon. Des déchets? Peut être! En tout cas par terre un peu partout des petites choses noires circulaient un peu partout, se déplaçant dans les airs puis sur le sol... Des arbres touffus et isolés venaient accroitre les détails d'un paysage immensément riche en ce qu'on pouvait désigner comme une beauté unique, exceptionnelle. Le soleil qui s'était à peine levé, plaçait de part et d'autre des arbres touffus ses rayons impressionants encore froids. En face, des immeubles, des magasins... Quelque chose qui ressemblait au Chemin de Traverse, mais en plus petit... et en plus terne! Les murs noirs paraissaient sourire d'un air bienveillant et chaleureux au jeune homme. Lorsqu'il s'engouffrèrent dans une petite allée, Brian nourrit ses yeux des magasins les plus impressionants qu'il n'avait jamais vus auparavant. A droite, à gauche, des affiches ternes, noires, inquiétantes et malveillantes s'ajoutaient aux sourires sournois et scélérats des marchands. Angus prit son fils par l'épaule puis lui fit signe d'entrer dans un magasin, étrangement plus repoussant que les autres.

"Restes dehors, je reviens tout de suite!"

Bien que ce n'était pas vraiment de ses habitudes, Brian s'exécuta sans broncher. Là, il croisa le regard de Marlyssa, qui paraissait perdu.

"Salut..."

C'était une voix hésitante mais pourtant très sonore qui avait dit cela non pour plaire, mais simplement comme un signe de respect pour une sorcière comme lui... une sorcière qui s'aventurait dans des lieux sombres, des lieux qui n'étaient pas faits pour les gentils petits enfants gâtés, des lieux faits pour les sorciers respectables et futés.

A l'intérieur, Angus revoyait devant lui ces objets de valeur, des objets qu'il avait autrefois possédés, mais qu'il avait vendus après la chute du Seigneur des Ténèbres.

"Combien, le Nagini 2?"

"1200, pas moins"

"Bon, voilà 1000, donne moi la main de la gloire"

Mais Brian n'écoutait pas, trop préoccupé par la présence troublante d'une jeune fille étrange.

Marlyssa marchait lentement, longeant l'Allée sombre. Tout ici était noir, obscure. La jeune fille devait l'avouer, elle ne se sentait pas vraiment rassurée. Elle ne l'était pas du tout même ! Elle avançait, avançait, s'aventurant dans une Allée dont elle ne connaissait pas l'existence, ou peut-être que si... Elle passa à côté d'une vieille dame, allongée sur le sol, comme endormie ou... morte ? marlyssa eut une poussée d'adrénaline en la voyant. Etait-ce vraiment un cadavre ? Elle se mit à marcher un peu plus vite, la mine dépitée...

Elle passa à côté d'une sorte de 'puit' et ne put s'empêcher de s'arrêter pour l'observer. Elle hésita d'abord : il était peut-être ensorcelé. Oh, et puis, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Elle s'avançait doucement pour essayer de percevoir le moindre signe, puis posa une main dessus. Elle se pencha tout aussi lentement, et regarda : le puit avait l'air sec depuis des années, et sa profondeur... immense ! Elle respira plus vite quand elle entendit derrière elle une voix et faillit tomber dans le puit en sursautant ! Elle se rattrapa en poussant un faible cri. Elle se redressa d'un coup et se redourna vivement. Elle découvrit alors le garçon contre lequel elle avait trébuché ! Elle se sentit d'un coup rassurer, et, ne bougeant pas, dit :

- Salut... Marlyssa. Marlyssa Rosewood.

Ses longs cheveux bruns volèrent en même temps qu'un coup vent et la jeune fille frissonna.